1. Communes françaises et communes belges
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2. Cantons français et communes belges
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3. Lissage dans un voisinage de portée 10 km
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Carte 1
La cartographie du taux d'accroissement au niveau territorial le plus
fin de chacun des deux pays (communes françaises et communes belges
= niveau NUTS5 d'Eurostat) donne l'impression d'un contraste très
brutal de part et d'autre de la frontière franco-belge. Les communes
françaises auraient des taux extrêmes (fortement positifs
ou négatifs) tandis que les communes belges auraient des taux
moyens (faiblement positifs ou négatifs). Cette opposition
est en réalité largement factice et tient à la différence
de taille des unités territoriales de chaque pays. Plus étendues
que les communes françaises, les communes belges agrègent
les évolutions des centres urbains et de leur environnement périurbain
ou rural, alors que les communes françaises les différencient.
Carte 2
En remplaçant les communes par les cantons du côté
français, on obtient des unités territoriales de gabarit
sensiblement équivalents et, donc, des contrastes de même
nature. Les oppositions sont désormais moins marquées à
l'intérieur de l'espace français mais des discontinuités
importantes demeurent visibles le long de la frontière (avec un
gradient qui change de direction selon les segments frontaliers considérés).
Carte 3
En éliminant complètement la grille de lecture territoriale
et en généralisant la carte à l'aide d'une méthode
de lissage (valeurs moyennes dans un voisinage gaussien de portée
10 km), on peut mettre en évidence l'existence d'une zone transfrontalière
de décroissance qui relie la France au sillon charbonnier de Wallonie
(Mons-Namur). Un contrate frontalier demeure toutefois nettement dans la
zone ardennaise (fort gradient suivant le tracé de la frontière).