CONCLUSION

En cherchant à produire des mesures d'une notion apparemment claire, la concentration spatiale, nous avons été amené à définir une série de mesures et de concepts dont l'adéquation s'est avérée dans la plupart des cas problématique.

Les mesures dites de "concentration spatiale" sont en fait le plus souvent des indicateurs d'équirépartition applicables à des distributions conjointes dans le cadre d'un maillage quelconque, pas nécessairement territorial. Leur application au couple population-société demeure possible, mais à condition de bien préciser que la signification qui leur est prêtée relève davantage de logiques d'appropriation que de logiques de répartition.

Quant aux indicateurs d'homogénéité territoriale, on a pu mettre en évidence leur parenté étroite avec les indicateurs d'hétérogénéité sociale. Rapprochement somme toute logique dès lors que l'appartenance territoriale peut être considérée comme une catégorisation sociale particulière.

C'est en définitive les indicateurs d'accessibilité territoriale qui se rapprochent le plus de l'objectif de mesure des répartitions des individus dans l'espace, mais ils n'étudient cette répartition que dans le cadre d'une topologie très particulière, celle de la contiguïté des mailles territoriales. Ils suggèrent cependant une démarche générale d'analyse des répartitions dont nous verront au chapitre suivant qu'elle peut s'appliquer à une métrique quelconque, et en particulier à la métrique euclidienne.
 
 
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