Université Paris VII / UFR GHSS
|
Note sur la réforme de l'agrégation (Mars 2000) | Pétition pour une agrégation de géographie ouverte et réformée (Janvier 2001) |
Agrégé de géographie en 1986 (rang 5e), je garde un souvenir pénible de cette année de concours. Les sujets très classiques (Géographie des textiles ...) et le mode d'examen (4 dissertations de 7 heures, commentaire de cartes 1/50 000e, ...) me sont apparus comme particulièrement archaïques. Mais le plus grave était sans nul doute le complet déphasage entre l'étroitesse des positions épistémologiques du jury de l'époque et le dynamisme des courants scientifiques qui traversaient alors la géographie et qui n'étaient nullement représentés.
Bien que l'agrégation soit un concours de recrutement de l'enseignement secondaire, elle est également devenue (quoi qu'on en pense) un titre favorisant l'accès à l'enseignement supérieur. Elle constitue par ailleurs (ou devrait constituer) une occasion unique de faire circuler des innovations scientfiques de l'enseignement supérieur et la recherche vers l'enseignement secondaire.
Comme le concours de l'agrégation sert de modèle à d'autres concours importants (CAPES, ENS) on voit qu'il est difficile de s'en désintéresser et que toute évolution positive ou négative de ce concours ne peut manquer d'avoir des effets bénéfiques ou néfastes pour l'ensemble de la géographie.
Jusqu'à la mise en place du nouveau jury en 1999, j'avais cependant opté pour une stratégie de refus total de m'intéresser à ce concours qui me semblait totalement figé en raison du mode de renouvellement de son jury (par cooptation) et j'ai refusé d'en assurer la préparation lorsque cela m'était éventuellement demandé.
Les réformes introduites par le nouveau jury me semblent cependant susceptibles de permettre enfin de donner à ce concours toute la place qu'il mérite et j'ai décidé de prendre part au débat qui entoure le projet actuel de réforme.
J'ai rédigé en Mars 2000 une Note sur l'avant projet de réforme de l'agrégation où je propose, à titre personnel, un certain nombre de modifications, notamment en ce qui concerne l'épreuve de géographie humaine.
Plus récemment (Janvier 2001), j'ai rédigé avec Pierre Beckouche (Université Paris 1) une Pétition pour une agrégation de géographie ouverte et réformée qui constitue une réponse à un texte particulièrement réactionnaire rédigé par des collègues d'une autre Université, hostiles aux réformes en cours.